Compte-rendu du colloque du 12 Octobre

Voici les sujets :

 

Pierre-Alain Caunet

Pierre nous a présenté une petite revue de l’histoire et des buts de l’association, puis le livre de l’Abbé Ramade dans ses versions différentes. Il nous a montré les étapes déjà faites et prévues pour la continuation de cet ouvrage.

(a) un tirage de la version 2012 pour qu’elle soit toujours disponible – dés que le stock sera épuisé, (quelques corrigés de mise en page seulement).

(b) Un livre complémentaire avec :
la biographie d’André Ramade,
les douze pages de la Sorbonne (qui ne sont pas dans l’édition précédente)
nos recherches qui touchent la période la plus ancienne jusqu’en 1868 (l’année où le Curé est parti de Gioux)

(c) Illustré avec des cadastres Napoléoniens de 1832 et des photos de notrepetit patrimoine mentionné. L’organisation du livre (tome 3) va suivre celle de Ramade (par village avec des documents)

(d) tome 4 – 1868 à 1919


Iain McCafferty

Je me suis occupé de la biographie d’André Ramade et j’ai montré les techniques de recherche généalogique numérique disponible dans la Creuse.

A la journée du Livre à Felletin quelqu’un nous a dit qu’il y avait une dame avec un frère curé, parents de la famille Ramade. Nous avons écrit au diocèse de Limoges et ils ont répondu que oui, il a existé un curé nommé Louis Ramade à Felletin, mort en 1953. Pour chercher des renseignements sur quelqu’un dans les archives, il faut le nom d’une commune, et le voilà, c’est Felletin. Avec les dates données par Limoges, j’ai
vite trouvé l’acte de naissance de Louis, puis sa famille. J’ai remonté la piste jusqu’en 1739. C’est une famille de Felletin, pour la plupart
des bouchers (ou lissiers au 18ème). J’ai trouvé André (1813) et son lieu de décès aussi (Lourdoueix-Saint-Pierre en 1869). Par hasard, notre
colloque tombe à une semaine de son 200 ème anniversaire, le 19 octobre 1813.

Sur l’acte de décès de son père Jean-Baptiste, la maison familiale est donné au 6 rue de Sainte Espérance et cette maison est pile en face
de La Chapelle Blanche. Dans le livre (p197), il y a une liste des membres de la Confrérie des Pénitents Blancs quelques années après la
Révolution, et il y a un certain André Ramade (peut-être celui né en 1765, fils d’ André (boucher) et Gilberte Sandon).

Les Archives de la Creuse contiennent des copies des registres des communes numérisées en forme d’images et peuvent être consultées à
distance, mais la qualité sur l’écran n’est pas toujours bonne et donc pas toujours facile à lire. Une fois que l’acte est localisé, une photo est presque obligatoire pour être sûr du texte.

Archives de la Creuse

La méthode utilisée est :

Chercher dans les tables décennales et noter les dates. Chercher un seul nom à la fois (ici Ramade, juste le côté paternel) est dix fois plus efficace que d’essayer de chercher tous les noms de la famille. Ou il s’adapte très vite à la forme d’orthographe et la recherche est rapide. Vous composez une liste de noms avec date et type. Les tables sont divisées en section – naissance, mariages, décès, par ordre alphabétique (approximatif : tous les noms avec la même lettre sont groupés, et l’acte le plus tôt en premier.)

Puis passer aux actes dans les registres (naissance/mariage/décès). Avec le nom et la date ce n’est pas trop difficile de deviner combien il faut sauter de pages dans la visionneuse des archives. Il y a beaucoup de détails dans ces actes, mais ça prend pas mal de temps à transcrire. Avec cette
information plus précise, on peut construire un arbre de la famille assez vite.

Acte de naissance de André Ramade, curé de Gioux 1851-1868

Acte de naissance de André Ramade, curé de Gioux 1851-1868

Le résultat de mes recherches m’a donné l’idée de numériser les tables décennales en texte. Avec une base de données texte, quelqu’un peut
chercher 20 fois plus vite (un nom, même partiel, donne tous les actes dans la table). De plus, si chaque commune le fait et si on rassemble les données, on peut chercher par nom sans avoir la commune de naissance. Tous les actes peuvent être vus dans les archives pour déterminer si c’est la bonne famille facilement.

De ce fait, j’ai commencé avec nos archives. Une table décennale à Gioux c’est environ 16 pages (doubles) seulement et j’ai fait les naissances de
1813 à 1822 en 4 heures, il est donc tout à fait possible dans l’avenir proche de les compléter en le faisant à plusieurs. Vous pouvez les voir sur notre site


Gilles Le Hello

Gilles nous a présenté une méthode pour récolter les noms de lieux dits des cadastres napoléoniens et de noter les noms de possible origines
celtiques. (Je pense aussi que ce travail peut être numérisé en forme de texte (base de données) quand nous aurons le temps). Ces noms sont très
riches en information.

Il y avait une suspicion d’un camps celtique à Maugenoueix, et Gilles nous a montré la forte probabilité d’une ferme gauloise avec des photos
du site et image satellite qui affichent clairement le positionnement d’une ferme, cours et murs. La ressemblance avec une fouille en Bretagne est
frappante, surtout la reconstruction des fouilles avec le même schéma d’entrée, digue de protection.

Hypothèse de reconstitution d'une ferme indigène

Hypothèse de reconstitution d’une ferme indigène


Jean-Marie Caunet

Jean-Marie a critiqué une partie des informations publiées par les chercheurs. Ces recherches sur l’Occitan étaient souvent faites par des
gens où la langue maternelle n’étaient pas l’occitan puis il y a une tendance à attribuer des valeurs de français. Les paroles sont notées avec
la phonétique française et les changements pendant les siècles mal compris. L’exact sens des mots n’est pas toujours clair, et c’est
facile de reconnaître un mot celtique dedans et d’oublier les changements de sens depuis. (Note d’éditeur] Les langues celtiques actuelles montrent
bien ce problème: gaulois, irlandais et écossais, breton – parentés mais le même mot n’a pas toujours le même sens.)

Il nous a dit qu’il y a des données écrites en occitan du moyen âge dans les archives de Limoges et s’il y a des enregistrements (cassettes ou
autre) de personnes parlant leur langue maternelle dans les greniers, il veut bien y avoir accès. Ils ont besoin d’un soin particulier (les bandes se
dégradent avec les années), donc c’est vraiment une tâche pour les experts. Il y a déjà 400 heures disponibles.